La réponse mérite quelques précisions.

L’étanchéité est le résultat de l’interdiction d’un passage, qu’il s’agisse d’un fluide ou d’un gaz. En étanchéité statique, c’est le joint qui assure cette étanchéité. 

Or les joints, de quelque composition qu’ils soient, ont une durée de vie limitée.

Il est d’ailleurs rare, pour ne pas dire inexistant, qu’un fabricant de joint ou un constructeur indique la DLU ( date limite d’utilisation ) de ceux-ci. A ce titre, il est bon de rappeler, que le Néoprène, appelé tout d’abord Duprène par son inventeur , si il a une excellente résistance à l’eau, à l’eau de mer, à l’O3, aux hydrocarbures, s’il possède des caractéristiques mécaniques élevées, il est sensible au simple stockage ( durée de vie de 6 mois ).

Il est donc nécessaire de lubrifier un joint, pour prolonger sa durée de vie. 

Une graisse à 100% de silicone ( certaines Sociétés commercialisent avec l’appellation « graisse silicone « de simples graisses à base d’huiles raffinées de pétrole et ne contenant seulement que quelques % d’huile silicone ) assure plusieurs fonctions :

- permettre un alignement plus facile du joint lors de son montage ou de son positionnement dans la gorge.

- protéger le joint de son dessèchement par la nature même de ses composants, ou du fait d’agents extérieurs

- garantir ainsi toute variation dimensionnelle et toute variation d’élasticité ou de dureté Shore.

Encore faut-il pour garantir une étanchéité parfaite et « rigoureuse », observer quelques précautions élémentaires.

Tous les plongeurs professionnels utilisant un caisson étanche savent que le moindre cheveu, s’interposant entre la gorge et le joint, serait à l’origine d’un défaut d’étanchéité et de la perte conséquente de leur matériel.

Lubrifier donc un joint ou une gorge, avec un pinceau, une brosse, ou pire un coton tige, est une aberration. Le film de lubrifiant doit être déposé à l’aide d’une canule, ou d’une seringue, après un nettoyage parfait. Un serrage excessif, ne peut que déformer mécaniquement le joint.